La 2ème journée annuelle de promotion de la santé mentale organisée par le Département de Promotion de la Santé Mentale et de Prévention (DPSMP) du CPN s’est tenue mardi 6 novembre 2018 au domaine de l’Asnée et avait pour thème : « Promotion de la santé mentale : définition & expériences ».

La promotion de la santé mentale englobe toutes les actions contribuant à améliorer la santé mentale des individus c’est-à-dire, selon la définition de l’OMS l’état de bien-être dans lequel une personne peut se réaliser, surmonter les tensions normales de la vie, et contribuer à la vie de la communauté. Ainsi, si la maladie mentale relève le plus souvent de l’intervention de professionnels, la santé mentale est bien l’affaire de tous.

C’est pourquoi cette journée annuelle était ouverte à l’ensemble des acteurs de la communauté. En 2018, elle a réuni un peu plus de 250 personnes : des usagers et leurs représentants, des professionnels du monde associatif, de collectivités territoriales, des élus et des professionnels des secteurs social et médico-social.

Après une première édition 2017 consacrée à la « Santé mentale et au développement territorial », le DPSMP souhaitait revenir sur la définition de la promotion de la santé mentale étayée par des expériences de terrain. Ces communications étaient présentées dans le cadre des 5 axes de la charte d’Ottawa, texte fondateur de la promotion de la santé mentale.

En rendant opérationnel le concept de promotion de la santé mentale, le DPSMP se donnait pour objectif de permettre à chacun de mieux l’appréhender afin de repérer ses propres champs d’actions et l’étendue des possibilités d’intervention.

Ainsi, un temps a été dédié aux définitions : de la santé mentale tout d’abord, par un regard sociologique apporté par M. Alain EHRENBERG, directeur de recherche émérite au CNRS puis, de la promotion de la santé mentale expliquée par Marie PERSIANI, directrice de l’IREPS Grand Est.

Ensuite, place à été faite à la présentation d’interventions de terrain. Ainsi, nous avons pu entendre des élus évoquer leurs politiques en matière d’insertion et de logement contribuant à la santé des citoyens ; des personnes concernées par des troubles psychiques parler de l’inclusion sociale par le logement, par l’action de bénévolat, par la prise de parole.

En d’autres mots, de leur (re)prise de pouvoir par le développement d’aptitudes individuelles et par l’action communautaire au sein d’environnements soutenant et favorables à leur santé.

Enfin, la réorientation des services aux citoyens a pris corps avec la présentation du nouveau métier de médiateur santé-pair en santé mentale. En tant que salariés d’établissements hospitaliers ou médico-sociaux, ils apportent au sein d’une équipe leurs savoirs expérientiels d’anciens usagers de la psychiatrie. Ces savoirs peuvent alors être mis au service de l’accompagnement et du renforcement du pouvoir d’agir de personnes vivant des situations similaires à celles qu’ils ont vécues.

L’ensemble de ces témoignages et expériences illustrent le fait qu’agir en promotion de la santé mentale relève de partenariats divers où chacun peut s’inscrire et avoir son rôle à tenir en tant qu’acteur de la santé mentale.