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Poursuite des travaux d’élaboration du projet territorial de santé mentale

RAPPEL :

Le Projet Territorial de Santé Mentale (PTSM) concerne le territoire de la Meurthe-et-Moselle.
Cinq groupes de travail composés de 19 à 27 participants se sont réunis à 3 ou 4 reprises, entre mars et juin 2018, pour réaliser un diagnostic partagé pour toute la population présentant des troubles psychiques autour de cinq thématiques :

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Une participation importante et une grande implication dans les thématiques des usagers, des associations d’usagers, des institutions sanitaires, sociales et médico-sociales, du Conseil Départemental, du Conseil Régional Grand Est, de la MDPH, de la Direction Départementale de la Cohésion Sociale, de la PJJ, de l’Education Nationale, des Forces de l’Ordre, des Territoires de proximité, des organismes bailleurs sociaux, de l’URPS (médecins libéraux), du SUMPPS (Université de Lorraine), des Services Mandataires Judiciaires… ont été constatées.

Les synthèses générales des constats et des pistes de travail identifiées ont été validées en COPIL et présentées en Assemblée Générale en juin 2018 avant d’être transmises à M. le Directeur Général de l’ARS pour le 14 septembre 2018, selon le calendrier régional.

CONSTATS IDENTIFIES CONCERNANT :

1) La place de l’usager, de l’entourage et des aidants
Leur parole doit être mieux prise en compte et l’entourage doit être associé à toutes les démarches de prise en charge (soins, parcours…). Enfin, les aidants ont besoin d’être soutenus.

2) La promotion et la prévention de la santé mentale
La société porte un regard stigmatisant sur les personnes atteintes de troubles mentaux. L’utilisation du « tout numérique » peut être un frein dans l’acquisition de l’autonomie.

3) L’accès aux plateaux techniques afin de bénéficier de l’ensemble des dispositifs disponibles quel que soit son lieu de résidence
Rendus complexes pour les personnes souffrant de pathologies psychiques (absence de filière spécifique, délais trop longs pour obtenir des rendez-vous de consultation en CMP), l’accès aux transports, les modalités de tarification sont des obstacles pour accéder aux soins somatiques.

4) Le travail en partenariat
La confiance réciproque, la non hégémonie d’un partenaire sur les autres sont des préalables attendus. La place des bailleurs sociaux est à promouvoir. Il s’agit de co construire avec tous les partenaires un projet de vie sur la base d’une décision collégiale, après une évaluation partagée. Une coordination doit être suivie au long cours, autour du facilitateur de parcours légitimé.

5) La nécessaire adaptation des organisations et de l’offre aux besoins de la population
Le cloisonnement des organisations structurées par âge complexifie le parcours. Il s’agira de construire une graduation de l’offre sanitaire, sociale et médico-sociale, notamment de renforcer l’offre d’aval incomplète. La superposition de différents périmètres territoriaux et la démographie médicale défavorable constituent des freins pour répondre aux besoins de la population.

6) La communication et l’information

Le morcellement de la communication sur l’offre globale disponible entraine un manque de lisibilité sur chaque territoire.
Quelles informations sont partageables entre tous les partenaires ?

7) Le financement
Les modèles de financement différents entre les secteurs sanitaires, sociaux et médico-sociaux ainsi que les modalités de tarification sont des freins à la fluidité des parcours de prise en charge.

- CINQ THEMATIQUES DE PROJETS IDENTIFIEES POUR DEFINIR DES ACTIONS :

1) Rendre plus lisible l’offre en santé mentale pour les professionnels et les citoyens
2) Améliorer la coordination et la coopération des acteurs
3) Mettre en place un plan de formation territorial
4) Promouvoir des actions de prévention
5) Promouvoir de nouveaux dispositifs territoriaux innovants

Cinq groupes de travail définiront des fiches actions pour chacun de ces cinq projets.
Ces dernières seront validées en COPIL et présentées à l’Assemblée Générale, transmises à M. le Directeur Général de l’ARS en décembre 2018.
Ces actions s’inscriront dans un calendrier 2019-2023 et celles retenues feront l’objet d’un contrat d’objectifs et de moyens.